Le Cadre de Varsovie adopté lors de la COP19 en 2013 fixe les lignes directrices de REED+. Le processus REDD+ comprend quatre (4) composantes qui doivent être toutes intégralement réalisées à savoir : une stratégie nationale REDD+/ Plan d’action, un Système national de suivi des forêts (SNSF), un niveau (d’émissions) de référence pour les forêts (NRF/ NERF) au plan national et un Système d’Information sur les sauvegardes (SIS).

C’est à partir des années 2010 que les pays d’Afrique centrale (Congo, RDC, Cameroun) ont engagé des processus REDD+, ils seront suivis progressivement par d’autres africains. La cartographie des pays africains francophones sur les niveaux d’atteinte de ces composantes permet de voir que très peu de pays ont pu réaliser l’ensemble du processus pour atteindre la phase d’investissement. Il s’agit du Congo, de la RDC, de Madagascar et du Mozambique (qui a été inclus dans cette étude). Ces pays sont suivis par la Côte d’Ivoire et le Cameroun qui sont phase de mise en oeuvre, les autres pays étant pour l’essentiel encore en phase de préparation.

L’analyse des processus de mise en oeuvre des processus REDD+ a montré qu’un certain nombre de conditions étaient nécessaires pour réussir le processus, au rang desquels figurent l’engagement des hautes autorités politiques qui lui-même garantit la nécessaire implication des départements ministères techniques intéressés. Il en est de même de la pleine participation de la société civile qui garantit pour une large part la transparence et la crédibilité du processus, ainsi que de la population locale dont la participation garantit la durabilité des actions qui sont mise en oeuvre. L’ensemble de ces acteurs doivent se mouvoir dans un système bien coordonné comprenant des organes fonctionnels autant aux niveaux stratégique et opérationnel.

Cette analyse a également démontré l’importance des projets préparatoires REDD+ qui permettent de générer des résultats pour tester/ valider des hypothèses relatives aux exigences du Cadre de Varsovie à travers des activités de terrain et dont les retours d’expérience permettent une meilleure guidance du processus tout en mettant en oeuvre des projets admissibles au paiement basés sur les résultats (PBR) au terme du processus REDD+.

D’une manière générale, le manque de financement pour une bonne mise en oeuvre de la REDD+ est souligné dans la plupart des pays en Afrique francophones. Les processus REED+ sont financés pour une large part par ONUREDD et la Banque mondiale qui figurent par mi les principaux partenaires financiers. Toutefois, la coopération bilatérale est parfois mise à profit, en particulier, celle allemande (Cameroun) et norvégienne (RDC). La BAD s’est également investie aux côtés de la Côte d’Ivoire.