Le Burkina Faso est un pays dont l’économie est basée, entre autres, sur le secteur primaire qui contribue en moyenne pour environ 30,90% au PIB national. Au cours de ces dernières décennies, cette contribution a été très instable voire décroissante, en raison de la volatilité des cours du coton sur le marché mondial. Tirant leçon des insuffisances de la performance de son économie, notamment du danger de polariser ses sources de revenus et d’exportation sur la seule culture cotonnière, le pays a pris l’option de s’engager résolument dans la diversification en s’intéressant davantage au secteur forestier. Si le domaine des produits forestiers ligneux n’a pas connu une organisation particulière, par contre, le Burkina a élaboré une stratégie nationale de valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) en 2012. L’élaboration de cette stratégie est la suite logique de la volonté exprimée de l’État de mettre en exergue les PFNL à travers la création de l’Agence de Promotion des PFNL (APFNL). Au sens de cette stratégie, les PFNL s’entendent par « tous biens d’origine biologique autre que le bois et la faune à l’exception des insectes, dérivés des forêts et des arbres hors forêts, constitués de végétaux spontanés, domestiqués, et ceux destinés au reboisement ». Ils comprennent les feuilles, les fleurs, les fruits, les écorces, les racines, les tiges non lignifiées, la sève, le latex, les huiles essentielles, la gomme, les résines, les champignons, le miel, les insectes, la paille, etc.